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Armando Menicacci

     En 2003, avec Rachid Ouramdane et Julie Nioche de l’association Fin Novembre nous sommes partis en Tournée au Brésil principalement, mais non seulement  nous avons joué à La Biennale de danse du Cearà à Fortaleza, mais aussi au Festival de danse de Recife et de João Pessoa. Dès ce moment on nous avait parlé d’un chorégraphe de Fortaleza qui a une compagnie de danse à Bruxelles. Et on nous avait dit que ce serait intéressant de le rencontrer. Ce n’est qu’en 2008 que Claudio et moi on se rencontre à Paris. Immédiatement une amitié et une complicité intellectuelle se mettent en place. Je l’ai accompagné comme dramaturge et interprète pour deux pièces. 

     À l’assaut des cieux (2009) a été ma première collaboration avec le chorégraphe brésilien Claudio Bernardo.  Claudio a voulu faire un pièce qui adresse des questions ultimes, le désir d’absolu, notre rapport au monde, à la nature au sublime : l’appel du ciel au sens le plus vaste du mot.

     Nos longues, et -au moins pour moi-  passionnantes discussions dramaturgiques nocturnes ont nourri la création, pour laquelle Claudio m’a également demandé de réaliser les dispositifs vidéo en temps réel. Il s’agissait d’images de synthèse, et de vidéo captées sur scène, telle une caméra placée sur un dirigeable télécommandé volant sur scène et, filmant les  danseurs au sol. Toutes ces images étant projetées sur le fond de scène ou sur le dirigeable.

      No Coração da Tempestade (Dans le Coeur de la Tempête) (2011) est une pièce pour vingt interprètes qui se veut une relecture postcolonialiste de The Tempest de Shakespeare. Il s’agit d’une commande du Teatro Castro Alves, le théâtre de l’opéra de Salvador (Bahia, Brésil) et son corps de ballet. Les danseurs de cette compagnie, contrairement aux compagnies des théâtres d’opéra en Europe, cont à la retraite à 65 ans comme tous les fonctionnaires, nous avons eu donc la chance de travailler avec des corps ayants différents savoir et beautés, ce qui était parfait pour le propos. La tempête n’est pas lue seulement comme  l’aventure de prospero, mais comme celle des habitants de l’ile que ce dernier, finalement colonise et asservis à ses propos.

     Claudio Bernardo, au delà de nos discussions, ma demandé de développer la vidéo interactive de la pièce avec une régie sur scène et une caméra mobile,